Tests de Diablo IV: Vessel of Hatred

La nouvelle classe Sacresprtis et son Animorph centipède sont un excellent ajout, et les mercenaires élargissent considérablement les possibilités de construction de builds. Mais la boucle de jeu principale de Diablo 4 reste globalement peu excitante, et l'histoire ici semble mince et laborieuse.

Diablo IV: Vessel of Hatred est une extension qui apporte bien plus qu'un souffle d'air frais au jeu de hack ‘n slash de Blizzard. Certes, beaucoup des nouvelles fonctionnalités proviennent des mises à jour des saisons précédentes, mais la base solide a été enrichie par quelques innovations bien pensées, dont la plus importante est le Sacresprits. Cette nouvelle classe offre un gameplay et des animations passionnants, et est très amusante à utiliser. On se retrouve cependant avec quelques interrogations quant à la direction que Blizzard souhaite prendre : quel est le statut de Diablo IV pour le studio de développement américain ? Un hack ‘n slash ou un MMO ? Il est temps de prendre une décision claire.

"Vessel of Hatred" est un DLC qui réussit ce à quoi bien des contenus additionnels peinent : enrichir l'expérience de base sans la dénaturer. Le récit est sombre et captivant, tandis que le gameplay (grâce aussi à la présence de la nouvelle classe de Sacresprits) est enrichi par des mécaniques intelligentes et des défis qui ne tombent jamais dans la trivialité. L'équilibre entre exploration et action maintient le joueur en haleine, et chaque nouvelle zone explorée a quelque chose à dire, visuellement et thématiquement. En bref, un contenu qui marque un nouveau chapitre dans le monde de Diablo 4, sans oublier ses racines.

Paradoxale petite merveille incapable de provoquer l'émerveillement, Vessel of Hatred ne sera pas la révolution attendue. Si, au niveau technique, le premier DLC majeur pour Diablo IV est (presque) inattaquable, sur le fond, VOH appelle plusieurs mises à jour à venir, ne serait-ce pour revoir un équilibrage assez bancal, qui place le joueur dans la peau d'un Gros Bill en quelques heures. Le Sacresprit est un monstre de guerre, taillé pour en découdre, et si le but de Blizzard était de vous mettre en position de surpuissance, le test est réussi. Toutefois, il est dommage de devoir attendre le endgame pour atteindre un challenge stimulant. Reste que les plus anciens roublards seront forcément touchés par le fait de remettre les pieds à Kurast, mais la nostalgie ne suffira pas à motiver un achat spontané. Qu'on ne s'y trompe pas : Vessel of Hatred est un bel ajout au contenu de Diablo IV, cependant, pour qui a suivi le défilé des saisons de D4, il restera une extension et non pas une révolution, contrairement à ce qu'ont pu être Lord of Destruction et Reaper of Souls en leurs temps. Et on reste pantois face à ce mur final, incompréhensible pour un DLC doté d'une telle ambition sur le papier.

Avec "Vessel of Hatred", Diablo IV enrichit son histoire et son gameplay avec les jungles terrifiantes de Nahantu et la rage indomptable des Sacresprits. Préparez-vous à plonger dans les ténèbres, où chaque pas à travers Nahantu vous rapproche d'un monde diabolique où la survie est une victoire sanglante et chaque victoire un avertissement murmuré - l'Enfer vous attend, et il a faim.

En fin de compte, il reste à voir si tout cela s'assemblera et fonctionnera comme une expérience de jeu service satisfaisant à long terme. Il y a beaucoup plus d'activités, de systèmes de progression, d'idées d'objets intéressants et de contenu de fin de jeu ici pour vous permettre de planter vos griffes démoniaques. Pour l'instant, Vessel of Hatred continue de dialoguer avec son propre héritage, en situant sa campagne scénarisée dans les jungles de Kurast de Diablo II et en revisitant certains des systèmes clés de progression et de puissance du passé de la franchise qui ont plu aux joueurs, et en les ramenant avec une nouvelle approche.

Mécaniques améliorées, gameplay peaufiné et l'introduction des Sacresprits font de Vessel of Hatred la meilleure version de Diablo IV à ce jour.

En résumé, "Vessel of Hatred" regorge de contenu, à la fois pour la campagne et le contenu de fin de partie. Une addition à l'histoire du jeu de base à la fois amusante et intéressante, avec, à mon avis, des graphismes plus peaufinés (même les sanctuaires conduits semblaient sauter aux yeux). Le Sacresprit était extrêmement amusant à jouer, et c'est peu dire. Le nombre de builds méta qui vont sortir de cette nouvelle classe risque de surpasser toutes les autres classes réunies. Dans l'ensemble, une excellente extension, à acheter dès le premier jour.