Life Eater

D'un point de vue du gameplay, Life Eater utilise un système d'énigmes basé sur des journaux de manière très intéressante. Cependant, le jeu a du mal à proposer un message profond derrière son intrigue sensationnaliste.

Life Eater a l'air d'être une expérience qui n'a ni raté, ni cassé. Tous les éléments sont présents, mais ils ne s'assemblent pas parfaitement. Il manque quelque chose, et avant que ce "quelque chose" ne soit identifié, le jeu est sorti inachevé. En raison de son manque d'efficacité, le concept central, qui devrait être si captivant et dérangeant, devient un peu fade. Si Life Eater cherchait à provoquer un détachement apathique face au sacrifice rituel, alors c'est un franc succès. Malheureusement.

Life Eater est un jeu qui mise sur les "si". Si vous arrivez à adhérer à son récit dérangeant, si vous appréciez la narration abstraite basée sur des systèmes, si un jeu court et facile ne vous rebute pas... alors foncez ! Et si vous arrivez à accepter tous ces aspects, il pourrait devenir l'une de vos expériences favorites de l'année. Cependant, si un seul élément ne vous convient pas, le château de cartes s'effondre. Pour moi, ça a failli fonctionner. Le récit m'a stupéfait, mais il s'est terminé en un clin d'œil. Les systèmes de jeu construisent une base fantastique mais ne trouvent jamais vraiment la cohésion à laquelle l'équipe m'a habitué. Pourtant, même quand Strange Scaffold ne vous touche qu'à moitié, vous ressortez tout de même avec l'un des jeux les plus originaux de l'année, l'un des récits les plus forts de l'année, et très certainement le meilleur simulateur d'enlèvement jamais créé.

Dans Life Eater, cela se manifeste à travers son mécanisme de traque intéressant et le pilier de Strange Scaffold qu'est un script exemplaire. 

J'étais indéniablement un peu déçu d'y être entré avec des attentes élevées, mais c'est un jeu unique en son genre qui offre une expérience intéressante une fois que l'on accepte qu'il s'agit d'un projet beaucoup plus modeste.

Life Eater est un jeu pour lequel je suis un peu triste de ne pouvoir noter uniquement le concept et le postulat de départ. Farfouiller dans les chronologies d'activités de cibles potentielles et enquêter sur des détails pour essayer d'éliminer correctement celles demandées, c'est une bonne idée sur le papier, offrant des moments forts similaires à des franchises comme Hitman. Cependant, l'exécution est un peu bâclée. Les critères de sélection des cibles sont à la fois trop vagues et trop simples, avec peu de variété, ce qui entraîne des frictions et un doute sur la bonne voie à suivre. La gestion des jauges pour éviter les soupçons et optimiser son temps est bien conçue, et certaines performances marquantes reviennent, comme celle de Xalavier Nelson Jr. Cependant, Life Eater aurait eu besoin d'un peu plus de temps pour se peaufiner, prendre des notes et peaufiner chaque détail. Ce n'est pas la chasse parfaite.